La nouveauté provient de la rencontre, souhaitée ou fortuite, d’éléments issus de mondes différents Que ce soit dans l’art, dans l’innovation technologique ou en philosophie, faire se rencontrer ce qui – ou ceux qui ! – pense ou fonctionne différemment est le meilleur moyen de …
Cet appel à la révolution relationnelle vous semble un peu conceptuel ? Prenons un exemple ! Vous trouverez ci-dessous la bande annonce du documentaire de David-Carr Brown « L’irrésistible ascension d’Amazon » (Production : ARTE/RBB, Pumpernickel Films), que je vous recommande vivement de visionner dans son intégralité …
Qu’est-ce qu’ « écouter », au juste ? Qu’est-ce que cela produit ? Comment fait-on concrètement ? Il est bien beau de vouloir se lancer dans l’incarnation du «grand récit de l’écoute de soi, de l’autre et du monde», mais comment s’y prendre ? Voici des éléments accessibles qui vous permettront de répondre à ces questions…
Ecouter : ce que c’est… ce que
ce n’est pas, et comment l’incarner concrètement
L’écoute est un chemin, un processus, une discipline aussi. C’est une posture dans le sens d’une façon de se positionner vis-à-vis de soi, des autres et du monde. C’est une façon particulière de rentrer en relation : celle de « l’attention portée à », de la curiosité sincère et active pour ce qui est en train de se passer.
Tous, nous percevons ce qui se passe en nous et ce qui nous entoure. Nous entendons, nous ressentons, nous voyons… mais sommes-nous bien attentifs à tout cela ? Sommes-nous ouverts à ce que tout cela veut dire pour nous et pour les autres ? Sommes-nous désireux de « bien comprendre » ? Relativement peu. Trop peu.
Écouter,
être ouvert et attentif à ce qui se passe en soi et autour de soi, cela
s’apprend, cela se pratique, et cela constitue un puissant levier de changement.
Pour incarner l’écoute, on
peut commencer par soi-même. Se demander régulièrement ce qui se passe à
l’intérieur, ici et maintenant, se demander ce qui est en train de se passer
quand on s’exprime ou qu’on agit. On se demande, à la maison, au travail, dans
ses loisirs : « Qu’est-ce que je suis en
train de faire quand je fais ça ? Quelle est mon action sur le monde ? »On ne porte pas de jugement, on se contente
de constater, d’observer ce qui se passe en nous, comme si l’on était un
observateur extérieur et bienveillant. Ça
s’appelle la réflexivité, la méditation, la pleine conscience, prendre du recul
ou de la hauteur…
Ensuite, on peut
décider d’écouter plus et mieux ses proches, ceux qui nous entourent déjà,
qui sont là et parfois n’attendent que ça, qu’on les écoute. On essaye de moins
« prêter des intentions » et plus « prêter attention ». On peut leur dire notre
démarche et solliciter leur aide. «
Comment aimerais-tu que je t’écoute ? » On y réfléchit ensemble. On constate qu’écouter est une démarche
active, mais très silencieuse. On se rend compte qu’écouter nécessite souvent
de se taire, de ne pas intervenir, d’être présent, physiquement et mentalement,
mais sans interférer, sans donner son avis, sans porter de jugement (même
positif), ni même donner un conseil ou dire quelle est sa propre expérience en
la matière. On se rend compte qu’on est plus aidant, et mieux accueilli,
quand on accompagne l’autre à trouver ses solutions plutôt qu’en les trouvant
pour lui, et que dans la plupart des cas il n’est même pas besoin de trouver de
solution, mais simplement d’exprimer un état, une émotion, un ressenti, qui
s’envolent dès lors qu’ils ont trouvé leur place dans l’espace de parole, et
une oreille attentive.
On porte cette attention à soi et aux autres êtres humains,
et puis aussi à tous les êtres et
systèmes vivants qui nous entourent et dans lesquels on évolue. On se met à
la place de l’autre, que cet « autre » soit une personne, un animal, un
végétal, une clairière ou une forêt. On se met à la place de l’autre et on se
demande avec sincérité ce que cela peut faire. On se met dans la posture de «
prendre soin de », dans une démarche d’empathie.
Vous l’avez compris, pour faire de l’écoute un mode de vie,
pour contribuer activement à la révolution relationnelle, on commence petit, on avance étape par étape, on se questionne sur ce que cela fait changer,
sur ce que cela nous fait, et petit à petit on développe cette posture et elle
fait son chemin dans notre façon de vivre. Parfois, on régresse, on se heurte à
soi, à l’autre, aux
réalités du monde dans lequel on vit, on doute, on veut renoncer, on se dit que
tous ces efforts n’en valent pas la peine, mais on relativise, on constate que
ce changement de posture nous a fait évoluer, que tout autour de nous a l’air
plus apaisé, plus juste. Alors on remonte en selle et on s’y remet. On se
forme, on pratique, on lit des livres, on en parle autour de soi.
On diffuse, on fait part de ses avancées, on surpasse la
crainte de paraître idiot ou niais, on
se sort de la tête que l’écoute est une compétence purement féminine ou
réservée aux spécialistes, et on exprime que l’écoute change les choses, on
suggère de s’y mettre comme un défi.
« Écoute-moi si tu peux ! »
On partage, on se fait des retours d’expériences, on échange ensemble sur cet état d’esprit qui fait bouger les choses de façon diffuse parfois, de façon nette d’autres fois. On ne garde pas ça pour soi, on se renforce dans l’idée que oui, ça fait évoluer le monde.
Petit à petit, on agit, on repense nos modes de vies, nos
systèmes et nos actes avec cette nouvelle clé de lecture. Tout ce qu’on écoute,
tout ce à quoi on est attentif, ouvre des portes à l’action. Cela donne des
idées, des envies, cela créé spontanément des projets. Cela donne du sens, cela
réoriente ce qui n’allait pas. On s’y
lance, seul ou à plusieurs, qu’il s’agisse de recherche, de développement de
nouvelles activités, d’agriculture, d’alimentation, d’écriture, d’art, de
pédagogie, de politique… on bâtit peu à peu un monde pluriel où une
conscience joyeuse guide nos actes, où l’on
avance avec l’incertitude de savoir où on va, mais avec la certitude qu’on est
sur le bon chemin, un monde où la différence et le désaccord conduisent au
mieux à l’émergence de richesses insoupçonnées (matérielles, relationnelles,
spirituelles, naturelles…), c’est-à-dire à la recherche créative de nouvelles
solutions, au pire sur l’accord, ok !, que nous ne sommes pas d’accord, et
chacun poursuit son chemin.
Et toujours on pratique, on s’entraîne, on laisse l’écoute se
propager dans toutes les sphères de nos activités et de nos sociétés. Et on se
félicite de toutes les belles réussites que cela nous a apporté et auxquelles
on a contribué.
Tout cela vous paraît
absurde ? Naïf ? Vous hérisse le poil ou vous interpelle ? Que se passe-t-il en
vous à cette lecture, tout de suite, maintenant ? N’est-ce pas intéressant de
prendre le temps de cette écoute ?
Ecouter produit des choses
formidables
S’écouter soi-même conduit à :
Donner du sens à sa vie
Opérer une transition
Identifier ses aspirations, besoins et désirs
Imaginer et mettre en œuvre des projets
Identifier et développer ses potentiels
Gérer ses émotions et son stress
Ralentir et profiter de ce que l’on possède déjà
Trouver son équilibre entre matérialisme et sobriété
Prendre soin de son corps
Être en paix avec son alimentation
Connaître ses particularités physiques, biologiques, psychiques
Respecter son rythme biologique
Être bienveillant envers soi-même
Prendre sereinement une décision importante
Se connecter à son intuition pour faire les bons choix
Se sécuriser et se renforcer intérieurement Surmonter une épreuve
Écouter l’autre conduit à :
Mieux communiquer
Coopérer
Négocier en dehors du rapport de force
Mieux manager
Susciter la motivation et l’enthousiasme
Partager des valeurs
Renouer et apaiser des relations
Opérer une transition d’organisation, d’entreprise, de filière ou de territoire
Développer de nouvelles formes d’entreprises (entreprises libérées, apprenantes)
Soutenir, venir en aide, faire preuve de solidarité
Eviter les malentendus
Résoudre les conflits
S’épanouir dans son couple
Accompagner le développement de ses enfants
Accompagner le changement
Gagner du temps !
Écouter le monde et la nature conduit à :
Comprendre le monde dans sa diversité et sa complexité
Apprendre et enrichir sa connaissance
Être acteur des enjeux écologiques et sociaux
Participer au bien-être de la nature
Se sentir appartenir à son environnement de vie
Se ressourcer et (re)trouver l’énergie
S’apaiser
Développer sa spiritualité
Identifier sa place dans le monde
Renforcer sa capacité de concentration
Créer et innover
Proposer des biens et services en phase avec les évolutions du monde
Le grand récit de l’écoute et de l’attention peut donner le sentiment tout à la fois d’en être très loin, et de ne pas percevoir ce que cela changerait véritablement. Pourquoi ? Parce qu’en effet, nous n’en avons jamais été aussi proches. Tous les éléments de …
Ce dont notre monde a le plus besoin, c’est d’attention Trop de peines, de souffrances et de catastrophes s’accumulent du fait de l’ignorance, et pire : de l’indifférence. C’est bien ce qu’expriment des mouvements comme celui des gilets jaunes ; c’est ce qu’expriment les professionnels …