Cher.e.s lecteurs.rices,
Aujourd’hui encore, je me lance le défi de répondre à l’une des questions du jeu de cartes de la Révolution Relationnelle.
« Quelle serait votre devise en ce moment ? »
est ma question du jour !
Et je réponds : « LE SOLEIL A RENDEZ-VOUS AVEC LA LUNE… », le début du refrain de la chanson de Charles Trenet qui me suit depuis des jours comme une traîne d’étoile dans un ciel d’été. La suite ? « …MAIS LA LUNE N’EST PAS LÀ ET LE SOLEIL ATTEND »
En réalité, la lune est là mais le soleil luit tellement que la lune s’efface et se meurt. On peut en déduire que la lune et le soleil s’opposent, que l’un nuit à l’autre. On peut y voir aussi qu’ils se complètent. Comme l’ombre et la lumière, la réflexion et la production, le repos et l’action, le féminin et le masculin, l’intime et le politique, le rat des champs et le rat des villes…
Longtemps j’ai cru que la lune en moi devait se faire toute petite face à l’attirant et rayonnant soleil. Que seules la joie, la conquête et une présence solaire méritaient d’être montrées et vécues. Quoi de plus normal dans une société qui félicite la performance, la croissance, le toujours plus loin toujours plus vite toujours plus haut ? Cette lune qui doute, qui ralentit, qui questionne, qui bougonne, était rarement la bienvenue.
Mais elle a persisté, cyclique, entêtée. Et aujourd’hui je cesse de lutter contre elle. En moi, en chacun.e de nous et en nos sociétés, il me semble que la lune, avec son lots de remises en question, de pauses, de sentiments d’inutilité, de non-action, a toute sa place, non pas niée ni même seulement tolérée, mais honorée au même titre que le soleil.
Pire ! Ne souhaitons pas leur cohabitation, mais organisons leur enrichissement mutuel ! Car qu’est la force sans la sensibilité ? La brutalité. Qu’est la conviction sans le doute ? La tyrannie. Qu’est l’action sans la réflexion ? L’entêtement…
C’est de leur rencontre qu’émerge la créativité et la justesse dont nous avons besoin pour agir, et non-agir, à la hauteur de nos défis communs : alimentaires, agricoles, écologiques, démocratiques, sociaux…
Et vous, comment faites-vous vivre ensemble le soleil et la lune en vous ? Et quelle serait votre devise en ce moment ?
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J’ajoute le dernier couplet de la chanson pré-citée, que j’aime beaucoup 😉 :
« Philosophes écoutez, cette phrase est pour vous :
Le bonheur est un astre volage
Qui s’enfuit à l’appel de bien des rendez-vous
Il s’efface il se meurt devant nous
Quand on croit qu’il est loin il est là tout près de nous
Il voyage, il voyage, il voyage
Puis il part il revient il s’en va n’importe où
Cherchez-le, il est un peu partout »
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Mes pioches et réponses précédentes :
Quel est votre souhait le plus cher pour l’humanité ?
« Mon souhait de ce jour n’est peut-être pas celui d’hier, et demain je le dirai différemment encore. Les formulations changent, le rêve reste le même : celui d’une réconciliation. De tous ces besoins, ces envies, ces pensées, ces héritages si divers, présents en chacun.e de nous, présents entre nous, et au-delà de nous. Une réconciliation comme source de paix, mais pas une paix ennuyeuse et passive, où rien n’arrive que des politesses désincarnées. Une paix créative et vivante, où les coups de gueule, sans violence pourtant, donnent à l’harmonie. Une réconciliation comme un pas l’un vers l’autre, d’où émerge quelque chose de nouveau, malgré les turpitudes de la vie et les obstacles du chemin. Une réconciliation comme signe d’une reconnaissance de ce qui est, en soi, en l’autre, en la nature, comme réponse aux besoins de justice, d’attention et de présence, de tous les êtres vivants. Je souhaite à l’humanité qu’elle s’accueille elle-même et qu’elle accueille ce qui l’entoure, qu’elle prenne soin d’elle-même et de ce qui l’entoure. »
Et vous, quel est votre souhait pour l’humanité ?
Avec qui passez-vous le plus de temps ?
« Il faut l’avouer, je passe le plus clair de mon temps avec celles et ceux qui peuplent ma tête… ces voix intérieures qui m’alertent, me taraudent, m’émerveillent… Je les écoute au mieux, elles ont besoin de ça pour que nous trouvions la paix.
Ensuite, il y a ceux avec qui je vis. On se ressemble tant, et on est si différents. On conjugue au quotidien l’unité d’une famille et la diversité des avis, des envies, des ressentis. On s’adapte.
Aussi, il y a les collègues, ces compagnons de routes… Réunions, visio, mails… On se fréquente beaucoup, en fait ! On se challenge, on donne tout, même du coeur. Je mesure combien les relations font la qualité de vie au travail.
Et puis il y a tous ces êtres humains que je croise… j’ignore tout d’elles, d’eux, et pourtant on se voit tous les jours, nous, les inconnu.e.s, et on a tou.te.s des corps, des histoires, des espoirs et désespoirs…
C’est avec moi-même, quelques un.e.s, et le genre humain, que je passe le plus de temps… »
Et vous ?
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