Je me sens hybride, alors j’explore les êtres hybrides qui peuplent nos imaginaires collectifs…
La figure du Sphinx en fait partie. Elle est présente dans la mythologie égyptienne et dans la mythologie grecque. Dans la première, le Sphinx est une chimère symbolisant l’union du dieu Rê (d’où le corps de lion) et du pharaon (d’où la tête humaine).
Dessin Pixabay / Composition aquarelle personnelle
Dans la mythologie grecque, le Sphinx est un monstre féminin auquel étaient attribués la figure d’une femme et un corps d’animal : poitrine, pattes et queue d’un lion, ailes d’oiseau.
Cette figure mythologique est intéressante car ambivalente. Liée à la légende d’Œdipe, son histoire amène à réfléchir… :
« Le Sphinx, envoyée par Héra en Béotie à la suite du meurtre du roi de Thèbes, Laïos, commence à ravager les champs et à terroriser les populations. Ayant appris des Muses une énigme, elle déclare qu’elle ne quittera la province que lorsque quelqu’un l’aura résolue, ajoutant qu’elle tuera quiconque échouera. Le régent, Créon, promet alors la main de la reine veuve, Jocaste, et la couronne de Thèbes à qui débarrassera la Béotie de ce fléau. De nombreux prétendants s’y essaient, mais tous périssent. Arrive Œdipe, la Sphinx lui demande :
« Quel être, pourvu d’une seule voix, a d’abord quatre jambes le matin, puis deux jambes le midi, et trois jambes le soir ? »
(…) Œdipe trouva la solution : il s’agissait de l’Homme. De fait, lorsqu’il est enfant, il a quatre jambes, car il se déplace à quatre pattes ; adulte, il marche sur deux jambes ; quand il est vieux, il a trois jambes, lorsqu’il s’appuie sur son bâton.
Furieuse de se voir percée à jour, la Sphinx se jette du haut de son rocher, ou des remparts de Thèbes selon les auteurs, et meurt. C’est ainsi que, Créon tenant sa promesse, Œdipe devient l’époux de Jocaste, contractant ainsi avec sa mère une union incestueuse. » (Source : Wikipédia)