Il y a quelques jours, nous avions une discussion avec trois bonnes amies, empreinte il me semble de tous ces questionnements qui ont traversé l’année et sa crise covid.
Nous nous demandions ensemble :
« C’est quoi, l’essentiel ? »
Plus que jamais, nous disions OUI à plus de sens, à moins d’agitation et de consommation, à moins de gaspillages en tous genres et de fuites en avant. Mais comment ? Et jusqu’où exactement ? De quoi peut-on, au juste, se passer, ou non ?
Très vite, nous nous rendions compte que nous sommes inégales et inégaux dans nos besoins, et même face à un même besoin. Celui du repos par exemple… Quelle injustice d’avoir besoin de 9h de sommeil chaque nuit ! Pire encore, nous constations que chacun.e voit ses besoins – même vitaux – varier d’une période à une autre de sa vie, voire d’un jour à l’autre !
Dès lors, comment connaître son essentiel ? Pourrait-il y avoir une méthode pour cela ? Il nous semblait que la question méritait d’être posée pour chacun.e et pour nos sociétés toutes entières… Pour ne pas aller trop loin dans le dépassement de nos limites individuelles, collectives et communes (et nous griller les ailes…). Pour nous contenter de « moins et mieux ».
Ce qui est sûr, c’est que le modèle de réussite par l’argent et la possession matérielle s’effiloche à mesure que les crises se succèdent. Un minimum est essentiel, « on a quand même besoin de choses ! » s’écrie l’une de mes amies, mais la réussite d’une vie est ailleurs, et personne ne peut le déterminer pour nous. « Chacun.e son rythme et sa façon de réussir ».
Accueillir ses faiblesses, ses limites et celles du monde, ses vulnérabilités, autant que ses forces, semble faire partie de l’équation. Préciser ces souhaits les plus profonds, aussi. Quels regrets ne voulons-nous pas avoir au crépuscule de nos vies ? On se dit que l’on pourrait les adresser à l’Univers, cet Univers qui nous a donné la vie et que l’on a en nous tout entier.
Si chaque jours, ou chaque semaine, nous avions un vœu à formuler, quel serait-il ?
L’une de mes amies énonce un vœu chaque fois que ses yeux se posent sur une horloge qui indique 11:11. Une minute maximum pour se prononcer, ou la superstition ne tient plus. Cela recentre nécessairement sur l’essentiel… Je me dis que j’essayerais volontiers de formuler des vœux à l’Univers, quand l’occasion se présente, dans la torpeur de la nuit qui arrive, ou qui repart…
« Cher Univers, j’aimerais franchir un seuil de conscience »
est mon souhait de ce matin.
Et vous ?