2025 : ENTRE LES LIGNES, ou le désir de (faire) écrire les multiplicités

Comme chaque année, j’ai travaillé mon intention pour cette nouvelle année. J’ai écrit, gribouillé, collé, réécrit, voici :

Je souhaite de la poésie au milieu de l’ingénierie ! Le courage d’assumer le désir dans un monde qui le réduit. Que les mots ne soient plus une survie mais un cri. Que les spirales du sensible malmenées par les lignes droites de la performance, des caps et objectifs, puissent être exprimées, entendues, acceptées.

Je souhaite que les détours de la vie, boucles surprises qui dessinent des chemins vers soi, vers l’autre, redonnent dignité aux femmes, aux atypiques, aux enfants, aux vivant.e.s non-humain.e.s, et aussi à ces parts bien cachées au fond de ceux qui se drapent dans la cape dorée de la rationalité.

J’aimerais écrire et faire écrire voltes et révoltes en même temps, (faire) raisonner et résonner, tisser ensemble lignes courbes et lignes droites. Je me demande quel genre de surfaces forment ces rencontres. Quels tissages, quels contacts de peaux, quels échanges de multiplicités. C’est toujours une histoire de rencontres, de ce qu’il se passe après avoir dit bonjour. Les courbes aujourd’hui se heurtent aux lignes droites dans un croisement fugace, un point qui ressemble à un rien j’aimerais qu’il en soit autrement. Que les méandres ne soient plus évités, fuis parce que détours aux autoroutes de la vie que l’on croit devoir emprunter.

Alors il y aura du Mille Plateaux ! Parce que Deleuze et Guattari proposent une philosophie poétique de la complexité qui tisse l’accueil inconditionnel de nos bizarreries, tapies dans les creux microscopiques de nos milliers de pores de peau, avec les machines de guerre, agencements et rouages qui portent l’ambition d’un acte politique. Parce que ce texte a fait intrusion dans ma vie comme un spam insistant, que j’aurais pu zapper, mais il m’a transpercée, traversant mes multiplicités de ses multiplicités.

Parce qu’il contient les mots qui manquent aux lignes courbes pour embrasser le devenir des phrases lourdes de sens comme des oasis éphémères au cœur de l’espace lisse du désert. Les mots qui manquent aux multiplicités pour s’affirmer en meutes de vibrations moléculaires que nous sommes, non plus corps clos au dehors, séparés en dedans en organes distincts, mais entités corpusculaires en contact constant avec les paysages, le vent, les nutriments et les vivant.e.s, entités traversées traversantes aux mille points de contact, mille que dis-je, une infinité plutôt. « Lignes de hanche, lignes de chance », je veux écrire et faire écrire les multiplicités : celles des corps sans organes, des rythmes et des intensités, des forces et vulnérabilités, des arbres et des rhizomes, et des vécus vivants… Parce qu’il n’y en a pas qu’un.

Il n’y a pas que le récit dominant.

ET VOUS, QUELLE EST VOTRE INTENTION POUR 2025 ?
Écrivez-moi, je vous lirai avec plaisir 🙂

Je vous souhaite une bonne année 2025, et d’emprunter, comme le dirait une très bonne amie, oasis dans ma vie, des chemins de traverse 😉

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